Le porte-parole du département d’État américain a tenté de dissimuler l’attitude politique de Washington envers le tremblement de terre dévastateur qui a secoué, lundi 6 février, la Turquie et la Syrie voisine.
Interrogé par un journaliste peu après le séisme survenu lundi 6 février, voulant savoir si les États-Unis soutenaient seulement la Turquie et qu’ils n’aideraient pas le peuple syrien touché par le tremblement de terre, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a répondu : « La Turquie est un allié important de l’OTAN. »
Le diplomate américain a par ailleurs prétendu que Washington soutenait également le peuple syrien et qu’il était son plus grand soutien financier, affirmant : « Nous nous engageons à aider nos alliés turcs et également à répondre aux besoins humanitaires du peuple syrien. »
Ned Price a cependant noté : « Il serait assez ironique - voire contre-productif - que nous tendions la main à un gouvernement qui a brutalisé son peuple au cours d’une douzaine d’années maintenant. Au lieu de cela, nous avons des partenaires humanitaires sur le terrain qui peuvent fournir le type d’assistance. »
Price a par ailleurs allégué que les États-Unis avaient déjà mobilisé une assistance pour aider les personnes touchées dans les deux pays. Il paraît néanmoins que le fléau naturel a peu contribué à adoucir la position hostile de Washington envers le gouvernement de Damas.
Lundi, l’American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC), un groupe de défense basé aux États-Unis, a appelé à la levée « immédiate » des sanctions américaines pour faciliter l’acheminement de l’aide à la Syrie.
« Nous félicitons et remercions les organisations existantes sur le terrain qui fournissent une aide humanitaire immédiate et des secours à ceux qui se trouvent en Syrie, en Turquie et dans toute la région. La réalité est que davantage d’aide et de secours sont nécessaires, et le temps presse », a déclaré le directeur exécutif de l’ADC, Abed Ayoub, dans un communiqué.
« La levée des sanctions ouvrira les portes à une aide supplémentaire qui apportera un soulagement immédiat à ceux qui en ont besoin. »
À la suite de la récente catastrophe humanitaire survenue à la frontière turco-syrienne, le Premier ministre du régime sioniste a prétendu avoir obtenu un message d’aide de la Syrie. En réaction à cette allégation, le journal Al-Watan a souligné citant une source officielle syrienne « si Netanyahu avait reçu une demande dans ce sens, elle lui serait parvenue de ses alliés tels que Daech, le Front al-Nosra et d’autres groupes terroristes ».
« Le régime occupant israélien est la cause même de toutes les tensions, toutes les guerres et toutes les catastrophes dans la région. Ce régime est la dernière partie qui pourrait se permettre de parler des secours. Il est honteux que Netanyahu veuille exploiter le séisme en Syrie pour fourvoyer les opinions publiques et occulter ses politiques d’agression et expansionnistes ».
Plus tôt lundi, Benjamin Netanyahu a annoncé qu’Israël était prêt à envoyer des aides en Turquie et en Syrie sinistrées toutes les deux par un tremblement de terre très puissant.
Après l’annonce du tremblement de terre de magnitude 7,8 en Turquie et en Syrie, l’Iran a été parmi les premiers pays de la région à annoncer sa disposition complète à envoyer une aide humanitaire aux deux pays amis et voisins que sont la Turquie et la Syrie.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, ayant joint au téléphone son homologue syrien Fayçal Meqdad, a exprimé sa compassion au peuple et au gouvernement syrien. Le plus haut diplomate iranien a également annoncé la disponibilité de la RII à fournir des aides humanitaires à la Syrie sans manquer de réitérer les sincères condoléances du président Raïssi à l’adresse des Syriens.
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Le président iranien a à son égard adressé ses profondes condoléances aux peuples et gouvernements turcs et syriens.
Lundi 6 février, deux tremblements de terre, suivis de puissantes répliques, ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, provoquant des destructions massives et piégeant des milliers de personnes sous les décombres.
Selon des derniers rapports parvenus, le bilan dépasse les 4 300 morts et 19 000 blessés, après une journée de recherches dans les décombres en Syrie et en Turquie.
